LE SOUFFLE D'OR et LE CURIEUX SPECIMEN
Titre : LES AVENTURES FANTASTIQUES DE ROBERTO
Dans :
« LE SOUFFLE D’OR »
(31-ième épisode)
Le Comte de La Bouche-en-Biais
(Sous les traits du Chevalier de la Bouche en Bié)
Roberto / Emilio le Baladin
Sylvestre (le facteur) Mikaël le Troubadour
Le Grand'Claude L'infâme Guilhem
Le Baron De Modestie / Le Seigneur De Modestie
Lucrezia Cornutto / Fleurette la sorcière
Miss Maryl / Isidora
Augustin
Mamouzelle
Fernando (Figlio del vento)
Monsieur Gérard
Mademoiselle Lucie (Fiancée du comte)
Le Yéti
Lieu : Auberge de la Licorne
(située à l’écart du village de Maison-Du-Bois Doré, dans le Midi de la France)
Genre : Comédie
EPISODE 31 : « LE SOUFFLE D'OR » (2000) Page 260
Première partie de la pièce « LA NUIT DU MAGICIEN » (12/18 personnages)
Auteur : Emilien CASALI
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) - dépôt d'enregistrement
Contact : Emilien CASALI– (France)
e-mail casali-emilien1@orange.fr
http://emiliencasali.populus.ch/
http://biblioscolaire.populus.ch/
http://compballadins.populus.ch/
PROLOGUE
Lucrezia Cornutto / Le yéti / Le Baron de Modestie/ Mamouzelle Grand’Claude / Fernando /
Patrick dit « l'Embrouille »
En début de soirée...
Le Yéti (la pipe au bec) sort de la chambre... Il porte Lucrezia cornutto dans ses bras ... Celle-ci tient une bouteille de rhum dans ses mains ... Grand’Claude est à leur poursuite...
LUCREZIA
Sauve qui peut, mon petit ! Sinon le méchant Monsieur va te tuer.
GRAND’CLAUDE, fusil en main
Arrête-toi ou je tire !
Le yéti s'enfuit par le jardin, poursuivi par Grand’Claude
MAMOUZELLE, surgit des chambres, suivi de Fernando
Ne me dis pas que j'ai rêvé, Fernando ? C'était bien un énorme gorille blanc !
FERNANDO, transformé en papillon jaune à tâches dorées
C'est le yéti que tu as vu, et alors ?
MAMOUZELLE
Rends-toi compte, il faisait cinq mètres de haut !
LE BARON, surgit à ce moment-là
Qui donc faisait cinq mètres de haut, Mamouzelle ?
MAMOUZELLE
Ah ! Monsieur le Baron si vous l'aviez vu !
FERNANDO
Elle a été effrayée par un petit animal de rien du tout, mon Seigneur, ça va lui passer.
MAMOUZELLE
Il était abominable !
A ce moment-là, le yéti ressurgit, pourchassé par Patrick dit « L'embrouille ». Ce dernier le menace avec un fusil
PATRICK
Vvvrroouum ! Vroum ! Poussez-vous de là, c'est moi qui vais l'attraper ! VVvvrroouum ! (Il poursuit le yéti jusque dans le jardin)
LE BARON
Soyez rassuré, Mamouzelle, un chasseur est sur sa piste.
MAMOUZELLE
J'espère qu'il réussira à le capturer.
LE BARON
Bon, à présent, j'aimerais passer à table ! Le dîner est près ?
MAMOUZELLE
Je vous ai préparé une bonne soupe de poireaux à la sauce de courgettes.
LE BARON
Ce soir, Lucrezia et moi dînons aux chandelles.
MAMOUZELLE
Bien, Monsieur. (Elle va à la cuisine)
LE BARON
Je vois qu'aucun de mes domestiques ne s’est occupé de la cheminée !
FERNANDO
Je trouve qu'il fait doux, ce soir !
LE BARON
Vous trouvez ?
FERNANDO
Nous sommes entrés dans l'ère du "Souffle d'Or" !
LE BARON
L'ère du « Souffle d'Or », dis-tu ?
FERNANDO
Permettez-moi de me présenter, je suis le fils du vent ! Comment allez-vous, Seigneur de Modestie ?
LE BARON
Qui es-tu et que fais-tu ici ?
FERNANDO
J'appartiens à la légende des Compagnons balladins ! C'est le souffle du maître des Mondes qui m'a transporté jusqu'ici.
LE BARON
Que me chantes-tu là ?
FERNANDO, s'envole à ce moment-là
A bientôt, mon Seigneur !
GRAND’CLAUDE, porte Lucrezia dans ses bras
Cessez donc d'hurler !
LUCREZIA
Repose-moi à terre immédiatement !
GRAND’CLAUDE
A condition que vous me promettiez de ne plus vous éloigner d'ici. Cet animal est beaucoup trop dangereux.
LUCREZIA
Et moi, je vous dis qu'il ne fera de mal à personne !
LE BARON
Que se passe-t-il, Grand'Claude ?
GRAND’CLAUDE
Madame a failli se faire enlever par le monstre.
LUCREZIA
Ce n'est pas vrai du tout.
LE BARON
Taisez-vous, ma chère ! Quant à toi, Grand Sifflet, repose-la à terre.
GRAND’CLAUDE
Mais Monsieur...
LE BARON
Il n'y a pas de mais ! (Il remet un cadeau à Lucrezia) Tenez, Lucrezia ! voici un cadeau pour vous.
LUCREZIA, elle déballe son cadeau
Oh ! quelle magnifique robe !
LE BARON
Il y a autre chose...
LUCREZIA
Un chapeau noir !
LE BARON
Faites-moi le plaisir d'aller vous changer !
LUCREZIA
Ce costume est magnifique !
LE BARON
Dépêchez-vous... le Dîner va être servi. (Lucrezia monte dans sa chambre, suivie du Grand'Claude) Où vas-tu Grande Sifflet ?
GRAND’CLAUDE
J'accompagne madame.
LE BARON
Reste ici !
GRAND’CLAUDE
Mais, Monsieur...
LE BARON
Il n'y a pas de mais ! Approche-toi, j'ai plusieurs informations à te communiquer.
Fin du Prologue
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Acte 1 / Scène 1
Roberto (sous les traits d'Emilio le baladin)
Grand’Claude / Le Baron de Modestie / Patrick dit "l'Embrouille" / Lucrezia Cornutto (Fleurette ) / Mamouzelle / Le Comte De la Bouche-En-Biais / Miss Maryl / La voix de Lucie de Modestie
Roberto fait son entrée en volant (Il est invisible), métamorphosé en papillon bleu à tâches dorées. Il se pose sur le bar…Il tient toujours le lingot.
GRAND’CLAUDE
je vous écoute, Baron.
LE BARON
Lorsque paraîtra la Lune pleine, nous transporterons la grosse malle dans un endroit sûr.
GRAND’CLAUDE
Pourquoi, elle n'est pas bien à la cave ?
LE BARON
Quelque chose me dit qu'il faut mettre le butin hors d'atteinte des curieux.
GRAND’CLAUDE
Si vous faites allusion au facteur... eh bien, que cela vous rassure, son compte est bon !
LE BARON
Sache qu'il n'était pas le seul à nous épier.
GRAND’CLAUDE
Alors, ne prenons aucun risque.
LE BARON, sort de sa poche un audiophone
Quant à Lucie, j'ai du nouveau.
GRAND’CLAUDE
Votre fille a fini par accepter ?
LE BARON
Ce n’est pas exactement cela.
Le Baron met en marche l’audiophone et l’on entend la voix de sa fille Lucie
LA VOIX DE LUCIE
« Père, il est temps de mettre un terme à ma séquestration qui dure depuis 4 mois… je ne peux plus supporter les sévices que m’infligent vos sbires ; Et, concernant les documents que vous me forcez à signer sous la contrainte pour devenir le légataire des biens qui m’ont été attribués à la suite de la disparition du Comte, l’été dernier, je tiens à vous informer de plusieurs faits suspects… Sur la liste des trente lots dont les actes attendent ma signature, je n’ai reçu que 22 lots. Pour les 8 lots manquants, adressez-vous à Maître Jacques. »
LE BARON
Bon sang !
LA VOIX DE LUCIE
Autre chose, mon père ! C’est au sujet du château. J’aimerais savoir s’il figurait sur la liste ?
GRAND’CLAUDE
Quelle gourde ! Bien sûr qu’il y figurait. Elle ne se doutera jamais que vous lui avez subtiliser le titre, Baron !
LE BARON
Ferme-là, Grand sifflet !
LA VOIX DE LUCIE
Maître jacques a obtenu mon accord pour le transfert de 4 lots sur les 22 reçus.
LE BARON
Quelque chose n’est pas normal.
GRAND’CLAUDE
Ah bon ?
LE BARON
Je t’avais chargé de faire disparaître le Notaire.
GRAND’CLAUDE
Là où il est, personne ne pourra jamais le retrouver.
LE BARON
C’est tout de même incroyable !
GRAND’CLAUDE
Vous pensez qu’il se serait accaparé les 8 derniers lots ?
LE BARON
Les 7 derniers lots.
GRAND’CLAUDE
Comment cela ?
LE BARON
Et bien oui ! le huitième lot c’est le château et j’ai réussi à faire la substitution avec le fameux bol en porcelaine soi disant pure époque Ming. C’est d’ailleurs le seul bien que Monsieur le Comte de la Bouche en Bié ait pu récupérer.
LE COMTE, fait son entrée avec son bol en porcelaine, suivi de Miss Maryl
De la bouche en Biais, mon cher, de la Bouche en Biais, n’est-ce pas.
LE BARON
Vous êtes de sotie ce soir ?
LE COMTE
Je suis sur mes terres, et je vaque où bon me semble au gré de ma fantaisie ! (Il s’adresse ensuite à Miss Maryl)-Je vous souhaite une bonne soirée, Miss Maryl. :- Encore merci pour le thé ! Surtout lorsqu’il rentrera, ne lui dites pas que je suis là, je compte lui faire la surprise !
LE COMTE
Ce sera notre secret.
Pendant ce temps, Roberto demeure invisible. Il s’approche du Comte pour glisser la bague de cristal dans la poche de son peignoir. Le Comte sort au jardin, Miss Maryl regagne sa chambre et Roberto se replace derrière le bar.
FIN DE LA SCENE 1
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ACTE 1 / SCENE 2
LUCREZIA, arrive des chambres
Comment me trouvez-vous, mon ami ?
LE BARON, s’adresse au Grand’Claude
Veux-tu bien nous laisser seuls, grand sifflet. (à Lucrezia) cette robe vous va à ravie, ma chère !
LUCREZIA
N’ai-je pas trop l’air ridicule avec ce chapeau ?
LE BARON
C’est parfait. A présent, je vous propose de passer à table.
MAMOUZELLE
Le dîner est prêt. A table ! (Elle dispose les couverts sur le bar)
LE BARON
Une table et des bougies seraient trop vous demander ?
MAMOUZELLE
Pourquoi faire ? D’ailleurs, je n’ai pas de tables !
LE BARON
Alors, apportez au moins les chandelles.
Mamouzelle va en cuisine
Fin de la Scène 2
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Acte 1 / Scène 3
Lucrezia Cornutto (Fleurette la sorcière) / Mamouzelle / Le Baron / Roberto / Augustin / Grand’Claude
Lucrezia et le Baron ont pris place sur les tabourets. Roberto est toujours placé sur le bar
LUCREZIA
L'hiver est-il toujours aussi doux par ici ?
LE BARON
C'est bien la première fois...
AUGUSTIN, fait son entrée
Pardonnez-moi de vous déranger, Monsieur le Baron, mais serait-il possible de m'entretenir avec vous ? Bonsoir Madame !
LE BARON
Ne voyez-vous pas que je suis à table, mon cher ?
LUCREZIA
Je vous reconnais, vous êtes l'ancien gérant de
l'Auberge !
AUGUSTIN
Je vois que Madame se souvient très bien de moi.
MAMOUZELLE, bougie en main
Que fais-tu encore ici ?
AUGUSTIN
Je suis venu m'entretenir avec monsieur le Baron.
MAMOUZELLE
Sors immédiatement !
AUGUSTIN
Si monsieur le Baron voulait bien m'écouter...
GRAND’CLAUDE, sort de la chambre
Tu as entendu ce que t'a dit la dame ? Dégage !
LE BARON
Fous-moi ce mendiant à la porte, Grand Sifflet ! J'aimerais pouvoir dîner tranquillement. (Grand’Claude soulève Auqustin et le transporte à l'extérieur) Alors ! Elle vient cette soupe de poireaux à la sauce je ne sais quoi...
MAMOUZELLE
A la sauce de Courgettes, monsieur le Baron !
(Elle rentre dans la cuisine)
LUCREZIA
Vous trouvez que c'est un temps à manger de la soupe ?
LE BARON
Je vous demande pardon ?
AUGUSTIN, suivi du Grand'Claude
Votre dîner est terminé, Baron ?
GRAND’CLAUDE
Dégage d'ici, mendiant ! (Il le sort)
MAMOUZELLE, pose la marmite sur le bar
La voila votre soupe !
LE BARON
Vous avez pensé aux bougies ?
MAMOUZELLE
Je vous signale que je n'ai que deux mains ! (Elle retourne à la cuisine)
LE BARON
De quoi parlions-nous, ma chère ?
LUCREZIA
Je disais que ce n'était pas un temps à manger de la soupe !
AUGUSTIN, reparaît du jardin, poursuivi par Grand’Claude) J'ai un document à vous remettre, Monsieur.
GRAND’CLAUDE
Laisse-le manger ! Repasse un autre jour !
AUGUSTIN
Vous ne voulez bien y jeter un coup d'œil, monsieur !
LE BARON
Prends la porte, mendiant !
Grand’Claude le soulève et le transporte à l'extérieur
MAMOUZELLE, revient avec les bougies
Il n'y a décidément plus moyen de s'en débarrasser ! (Elle les pose sur le bar) Si ces Messieurs dames ont besoin de quoi que ce soit, ils n'ont qu'à m'appeler, je suis dans ma chambre. (Elle retire dans les chambres)
GRAND’CLAUDE, revient
La prochaine fois, c'est mon poing dans la gueule que tu te prendras !
LE BARON
En voila une façon de parler devant une dame !
GRAND’CLAUDE
Désolé, Monsieur le Baron, mais...
LE BARON
Il n'y a pas de mais !... Bon, maintenant, va-t-en ! J'aimerais bien rester seul à seul avec Lucrezia. Je t'ai donné un ordre... Qu'attends-tu pour décamper de là, grand Sifflet ?
GRAND’CLAUDE
Je ne suis pas un grand Sifflet !
LUCREZIA
Ton patron t'a demandé de t'en aller, je crois bien.
LE BARON
Quand j'aurai besoin de toi, je te ferai signe !
Grand’Claude va dans les chambres
LUCREZIA, prend une voix nasillarde
Ne laisse pas tes domestiques se soulever contre toi, Noble Seigneur !
LE BARON
Fleurette ! C'est bien toi ?
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette la sorcière
Me revoici en chair et en os !
LE BARON
Désolé du retard, sorcière ! J'ai eu un mal fou à mettre la main sur ton costume.
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette
Il me colle toujours aussi bien à la peau ! N'est-ce pas, mon valeureux Maître !
LE BARON
Je te trouve toujours aussi ravissante, Fleurette.
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette
Moi aussi, j'ai un cadeau pour toi ! (Elle lui remet un petit paquet)
LE BARON, ouvre le paquet
Tu as retrouvé mon fouet ?
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette
Jadis, vous étiez tous deux inséparables.
LE BARON
Tu es toujours aussi attentionnée ma Fleurette adorée !
Fin de la Scène 3
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Acte 1 / Scène 4
Fleurette la sorcière (Lucrezia Cornutto) / Le Baron / GRAND’CLAUDE / Mamouzelle / Emilio le Baladin (Roberto) / Fernando (Fils du Vent)
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette
C'est pour me faire une déclaration d'amour que tu m'as fait traverser la nuit des temps, Noble Maître ?
LE BARON
Si tu es là, en vérité, c'est pour remplir une nouvelle mission.
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette
Qui dois-je passer par le fil de mes ongles, cet fois-ci ?
LE BARON
Personne, pour le moment. Fleurette:-Mais alors.. ?
LE BARON
Ta nouvelle mission sera différente de la précédente.
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette
J'en ai gardé d'ailleurs un très bon souvenir !
LE BARON
Et bien, pas moi.
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette
Tu oublies, mon Maître que ce fut au cours de celle-ci que je fis disparaître le Chevalier de la Bouche-En-Bié.
LE BARON
Ah oui, et comment se fait-il qu'il ait pu s'assurer une descendance tout au long des siècles suivant ? Tu n'as pas fait correctement ton travail !
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette
Il me semblait que oui, Seigneur.
LE BARON
De plus, en ce qui me concerne, je me demande bien qui a bien pu attenter à mes jours peu après le mort du Chevalier ?
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette
Il s'agissait sûrement du Seigneur Guilhem !?
LE BARON
Le Chenapan ! Enfin ! cette histoire appartient au passé maintenant.
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette
Que manigances-tu à présent, Seigneur ?
LE BARON
Pour commencer, je veux régner en Maître sur la région !
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette
Et tu comptes sur moi pour atteindre ton objectif ?
LE BARON
Parfaitement ! Aussi, je te conseille de garder ta langue ! Tu devras te méfier de quiconque ... Des individus m'épient, comprends-tu !? Je soupçonne l'un de mes domestiques de trahison !?
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette
Il me tarde de les passer tous par le fil de mes ongles !
LE BARON
En attendant, je te sommes de rester discrète ! C'est
entendu ?
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette
Il est de retour !
LE BARON
Veux-tu bien m'écouter quand je te parle !
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette (Aperçoit Roberto) Tu crois que je ne te vois pas ?
LE BARON
Que se passe-t-il, Fleurette ?
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette
Je te tiens... Tu ne peux m'échapper.
LE BARON
Qu'y-a-t-il ? (Puis il remarque Roberto sous les traits du Papillon) Qui est-ce ?
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette
Papillon de malheur !
ROBERTO
Tu es comme la mauvaise herbe, Fleurette, tu repousses toujours !
LE BARON
C'est donc toi qui m'épiais ?!
EMILIO
Comment allez-vous Seigneur De modestie ?
Fleurette:-Je vais t'égorger !
Soudain Fernando surgit des airs…
Roberto vient prêter mains fortes à Fernando et frappe le Baron …Grand Claude revient des chambres armé d’un fusil et tire…Roberto et Fernando disparaissent dans les airs
GRAND’CLAUDE, aide le Baron à se relever
Tout va bien, Baron ?
LE BARON
Laisse-moi tranquille ! (puis il s'adresse à Lucrezia) Quand à toi, Vieille Sorcière, j'attends des explications
GRAND’CLAUDE
Mon dieu, quelle laideur ! Qui est-ce ?
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette
Moi, c'est Fleurette ! Toi, je présume que tu es Grand’Claude !?
LE BARON
Laisse mon bras droit tranquille, vieille Sorcière !
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette
Je suis désolée, Vénérable maître, mais je t'avoue que je ne m'attendais pas à les revoir de si tôt !
LE BARON
Tu connais donc nos agresseurs ?
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette
Ce sont les Compagnons balladins ! Sois-en certain, ils vont revenir !
LE BARON
D'où viennent-ils et que me veulent-ils ?
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette Ils ont eux aussi traversé la nuit des temps ! Ils vont tenter de déjouer tes plans, mon bon Seigneur.
LE BARON
Ne commence pas à me coller !
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette se dirige vers Grand’Claude) Oh ! Ce que 'aime ton tatouage.
GRAND’CLAUDE
Pousse-toi avec ton haleine putride ! Eh puis, d'abord, tu me fais peur !
LE BARON
Espèce de poule mouillée ! Tu ne sais donc pas encore que Fleurette est notre alliée.
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette Je suis venue pour te servir, toi aussi !
MAMOUZELLE, sort de la chambre
Quelque chose ne va pas, Monsieur.
LE BARON
Tout va très bien... Allez vous coucher !
MAMOUZELLE
Mais avant, je vais débarrasser les couverts.
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette Ton Maître t'a dit d'aller te coucher ! T'es sourde ?
MAMOUZELLE
Oh ! Mon dieu, quelle Laideur !
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette égorge Mamouzelle
Répète ce que tu viens de dire ?
GRAND’CLAUDE
Lâche-la, vilaine Sorcière !
LE BARON, fouette Grand’Claude
Laisse-lui faire son travail !
GRAND’CLAUDE
Mais elle va la tuer !
LE BARON
Occupe-toi plutôt de la malle, Grande Sifflet !
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette
Je crois bien qu'elle a rendu l'âme ?!
LE BARON
Enterre son corps quelque part dans le jardin, grand sifflet !
GRAND’CLAUDE
Mais Monsieur le Baron...
LE BARON
Il n'y a pas de mais ! Exécute mes ordres ... un point c'est tout !
Grand’Claude transporte Mamouzelle à l'extérieur de l'Auberge
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette
Dès lors, je réserverai ce sort à quiconque s'opposera à ta volonté, mon Maître !
LE BARON
Tu n'as pas perdu tes vieilles manies, Fleurette.
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette
Il faut bien que mes ongles servent à quelque chose.
LE BARON
Je vais d'ailleurs en avoir besoin à la nuit tombée.
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette
Mon petit doigt me dit que tu les réserves pour le Grand Sifflet !
Fin de la Scène 4
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Acte 1 / Scène 5
Patrick dit « L'EMBROUILLE » / Le Baron de Modestie / Fleurette (Lucrezia) / Le Comte De la Bouche-En-Biais /Miss Maryl
PATRICK, le fusil en main et la pipe à la bouche
VVVrrrooouuummmm ! VRROOUMMM ! Bonsoir, Monsieur le Baron ! La vie est belle ? C'est bien ce soir que nous avions rendez-vous ?
LE BARON
Tu as réussi à capturer le gorille ?
PATRICK
Il s'est enfuit... mais il ne perd rien pour attendre.
LE BARON
Tu veux un verre de rhum ?
PATRICK
Et comment que j'en veux un !
LE BARON
Tu es mon dernier client.
PATRICK
Le climat est très doux ces temps-ci.
LE BARON
On se croirait au Printemps... J'ai d'ailleurs entraperçu des papillons tout à l'heure.
PATRICK
Et si nous passions aux choses sérieuses, Baron ?
LE BARON
De quoi était-il question ce matin, déjà ?
PATRICK
Nous parlions du Comte de la Bouche-En-Bié !
LE COMTE, fait son entrée, une fleur de Lotus en main et une petite corne sur le front
De la Bouche-En-Biais, en Biais ! Ce n'est pourtant pas difficile à prononcer ! Bonsoir Messieurs !
PATRICK
Bonsoir, Monsieur le Comte de la Bouche-En-Biais ! Comment allez-vous ?
LE COMTE
Douce soirée, n'est-ce pas !
LE BARON
Que puis-je pour vous, Christophe Rodolphe et j'en
passe ?
LE COMTE
J'ai trouvé ce drôle de spécimen tout près d'ici.
LE BARON
C'est une fleur ! Et après ?
LE COMTE
J'ignorais que ce type de fleurs poussait dans le Midi de la France... et qui plus est au mois de Janvier ?!
PATRICK
Monsieur le Baron a bien entraperçu des papillons tout à l'heure !
LE COMTE
Ce phénomène étrange est certainement dû au climat ?
LE BARON
D'ailleurs, nous n'avons pas eu besoin d'allumer la cheminée, aujourd'hui.
LE COMTE
J'ai comme l'impression que nous sommes entrés dans l'ère du « Souffle d'or » !
PATRICK
C'est quoi le « Souffle d'Or » ?
LE COMTE
Vous aurez la gentillesse de bien vouloir remettre cette étonnante fleur à Miss Maryl, Monsieur le Baron !
MISS MARYL, sort de la chambre à ce moment-là
Ce ne sera pas la peine, Monsieur le Baron !
LE COMTE
J'ai trouvé ce spécimen tout près d'ici.
MISS MARYL
Mais il s'agit de la fleur de Lotus !
LE COMTE
Je n'en ai jamais vu de semblables dans le Midi de la France.
MISS MARYL
Cela signifierait-il que le Maître des Mondes est arrivé ! ?
LE COMTE
L'endroit où je l'ai trouvée n'est très éloigné... Je vous y emmène ?... A propos, comment trouvez-vous la bague que j'ai au doigt ? Elle se trouvait dans la poche du peignoir de Mamouzelle... C'est sans doute la sienne !?
MISS MARYL
Mais c'est la bague de cristal ! Dépêchons-nous !
Ils quittent les lieux rapidement
Fin de la Scène 5
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FIN DE L’ACTE 1
EPILOGUE
Le Baron de Modestie / Patrick dit « l'Embrouille » / Fleurette la sorcière (Lucrezia)
PATRICK
Dîtes-moi, Baron, c'est quoi ce machin que vous tenez en main ? On dirait de la réglisse.
LE BARON, l'entraîne vers le centre
Vois-tu, « l'Embrouille », ça a la forme de la réglisse ça a la couleur de la réglisse, mais ce n'est pas de la réglisse, mon fils !
PATRICK
Mais alors, qu'est-ce que c'est ?
LE BARON
Tu ne vois vraiment pas ?
PATRICK
A quoi ça sert ?
LE BARON, le frappe avec le fouet
Cela sert à faire taire les curieux dans ton genre !
PATRICK
Aïe !
LE BARON
Alors comme cela, Monsieur me fait du chantage !
(Il le frappe plusieurs fois avec le fouet)
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette, revenue entre temps, lui balance de la poudre magique
Puisses-tu aller en enfer, vermine !
Patrick s’enfuit et fait tomber la pipe dans sa fuite
LE BARON, fouette Fleurette
Espèce d'idiote ! Pourquoi l'as-tu laissé s'enfuir ?
(Il ramasse la pipe)
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette
N'aie crainte, Seigneur, je viens de lui jeter un sort.
LE BARON
Tu m'assures qu'il ne viendra plus m'importuner ?
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette
Non seulement il ne t'importunera plus jamais, mais encore, il travaillera à ton service... je lui ai ordonné de chasser ces maudits papillons !
GRAND’CLAUDE, fait son retour du jardin
Mon travail est terminé, Baron !
LE BARON
Occupe-toi de la malle, à présent ?
GRAND’CLAUDE
Je n'arriverai pas à la soulever tout seul.
LE BARON
Débrouille-toi ! (Grand’Claude va aussitôt à la cave
Quant à toi, Fleurette, va me préparer ma valise ! Et que ça saute !
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette
Vous nous quittez déjà, mon Maître ?
LE BARON
C'est que tu pars avec moi, ma belle !
Fleurette:-Où allons-nous ?
LE BARON, lui donne un coup de fouet
Cesses de poser des questions !... Et fais ce que je te demande, langue de vipère !
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette
Ne t'avise plus de recommencer, Seigneur de pacotille !
LE BARON
Que Mâches-tu entre tes dents ?
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette s'agrippe à lui
Je disais, tous mes voeux t'accompagnent, Seigneur de bonne famille !
LE BARON
Arrête de me coller autant !
LUCREZIA, sous l'apparence de Fleurette toujours agrippée à lui
Mon beau et bon Maître !
LE BARON
Retire tes salles pattes !... et fais-moi le plaisir d'aller te laver les dents, ton haleine est putride !
Lucrezia, sous l'apparence de Fleurette monte dans les chambres ensuite
Fin de l’Epilogue
FIN DU 31-ième épisode
Affaire à suivre dans le 32-ième épisode intitulé : « LES COMPAGNONS BALLADINS »
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